Synonyme de repas de fête, elle s’invite chaque année à notre table : j’ai nommé la dinde de Noël. Elle a quasiment détrôné deux stars des tables festives, la poularde et le chapon. Évidemment interdiction complète de rater le plat principal du réveillon : vous vous imaginez en face d’une dinde trop sèche et immangeable en train de commander des pizzas (comment ça je mets la pression…) ? Pour vous éviter un déshonneur qui vous accompagnerait toute l’année, je vous partage mes astuces pour réussir une dinde juteuse, moelleuse et parfumée avec une peau qui croustille sous la dent.
Allez, exit les pizzas, on enfile un tablier et on suit scrupuleusement le guide !
Bien choisir sa volaille
Première étape, choisir la dinde. Qualité de la viande, origine de la volaille, poids… voici les critères essentiels pour un résultat parfait :
- optez de préférence pour une dinde fermière, si possible bio ou encore disposant du Label Rouge ;
- elle ne doit pas avoir une chair trop ferme ;
- elle doit être assez grasse avec un cou court ;
- plus elle est grosse, moins elle est tendre : si vous êtes nombreux, mieux vaut 2 dindes de 2 kg qu’une de 4 kg ;
- vérifiez que sa peau n’est pas abîmée pour un rendu parfait au moment du service.
La cuisson de la dinde pour une viande moelleuse
On vous a toujours dit que la cuisson de la dinde de Noël est périlleuse ? On a eu raison, c’est sûrement le plus important dans la réussite du plat.
Préparation
Pour éviter que la dinde ne sèche à la cuisson, suivez une des 3 astuces ci-dessous venant de recettes de volailles de Noël de chefs :
- faites tremper la dinde une nuit dans un récipient d’eau froide salée (comptez 1 tasse de gros sel pour 4 d’eau) : le lendemain, rincez-la puis séchez-la à l’aide de papier absorbant ;
- pochez la dinde en la plongeant dans un bouillon que vous portez à ébullition : aux premiers bouillons, retirez-la, égouttez-la et mettez-la au four ;
- contisez la dinde avec du beurre clarifié : décollez un peu la peau au niveau des blancs en débutant par le cou et glissez-y des noisettes de beurre clarifié.
Quelle que soit la méthode choisie, il faudra l’arroser toutes les demi-heures pendant la cuisson avec son jus de cuisson ou un bouillon de volaille.
La farce aussi prévient le dessèchement de la dinde lors de la cuisson et lui transmet ses arômes subtils. Si vous n’en avez jamais fait, essayez ma recette de farce aux marrons.
Cuisson
Si la dinde n’est pas trop grosse, faites-la dorer à la poêle pour obtenir une couleur uniforme avant de la mettre au four : c’est la garantie d’une peau bien croustillante.
Si la volaille est trop grosse, mettez-la 15 min dans un four préchauffé à 220º puis baissez à 150° pour le reste de la cuisson, en comptant 45 min par kilo.
Pour vérifier que la dinde est cuite, piquez-la au niveau de la cuisse, le jus qui en sort doit être clair. S’il est rosé, remettez-la 15 min au four. Si vous avez un thermomètre, vérifiez la température interne : la chair doit être à 82°.
A taaaaable !
Les invités ont entendu la cloche du four sonner et s’impatientent ? Resservez-leur une coupe, il n’est pas encore temps de se régaler d’une bonne dinde de Noël.
Une fois cuite, sortez la dinde du four et laissez-la reposer 20 min avant de la découper et de la servir. Ce temps de repos permet à la chair de se détendre et au jus de bien se répartir.
Vous pouvez récupérer le jus du fond du plat et ajoutez-le à un roux blond avec un peu de madère pour une bonne sauce onctueuse. Saucé avec du pain c’est un délice.
Voilà, vous savez tout sur la cuisson de la dinde pour un résultat à défriser le Père Noël. Alors à vos fourneaux, c’est parti ! Et n’oubliez pas, on veut les photos !
